Jeux paralympiques : sayonara Tokyo, bonjour Paris

PARIS. C’est ce dimanche 5 septembre que les Jeux paralympiques de Tokyo 2020 ont été clos dans le stade olympique national de Shinjuku. La flamme paralympique s’est éteinte sur la capitale du Japon devant quelques privilégiés et devant quelques centaines de personnes à Paris, future hôte des Jeux olympiques et paralympiques en 2024.

L’aménagement Le Live des jeux a été reconduit pour trois jours sur le parvis du Trocadéro, après un grand succès à l’occasion des Jeux olympiques un mois auparavant. Ce sont ainsi 6 000 personnes qui ont assisté à la passation du drapeau olympique entre Tokyo et Paris. L’affluence était moindre aujourd’hui dans la capitale pour la passation du drapeau paralympique. Moindre certes, mais loin d’être négligeable, boostée par la présence d’élèves des départements limitrophes à la capitale, ceux-là même qui accueilleront dans trois ans les épreuves olympiques et paralympiques. La génération 2024 était donc bien représentée au Trocadéro.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, étaient présents sur place pour saluer la fin de la quinzaine paralympique et les futurs Jeux de Paris. Tous deux ont souligné l’aspect clef que représente le sport dans la société, particulièrement concernant les handisports. Grâce aux performances des athlètes paralympiques français à Tokyo (cinquante-quatre médailles dont onze en or), le grand public s’est intéressé aux célébrations et au compétitions cette année. La place accordée aux JP dans la presse en 2021 a par ailleurs été bien plus importante que pour les éditions précédentes, même si certains regrettaient les unes du journal L’Équipe plus enclines à célébrer Lionel Messi que les exploits des Français aux Japon.

Les Jeux paralympiques sont un message d’optimisme, d’engagement et de force dans la société.

Jean-Michel Blanquer

Pour la première fois cette année, les équipes de France olympique et paralympique étaient réunies sous une seule et même bannière, la communication autour des JOP étant faite sur les réseaux sociaux avec un seul et même compte. Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont été présentés par les ministres présents au Trocadéro comme un très beau tremplin pour la visibilité et surtout la prise en considération concrète des personnes en situations de handicap, dans le sport donc mais aussi dans la vie quotidienne. Les deux ministres ont rappelé la volonté de la France de tendre vers une société la plus inclusive possible. Et les Jeux paralympique sont le parfait catalyseur de cette vision. Sophie CLuzel a par ailleurs souligné que les personnes en situation de handicap sont un atout pour les entreprises, les athlètes paralympiques étant les ambassadeurs de ces personnes qui représentent 15 % de la population mondiale (12 millions de personnes en France).

Des athlètes qui se dépassent sont des collaborateurs qui se dépassent.

Sophie Cluzel

L’héritage laissé aux habitants est au cœur du sujet. Les transports sont l’un des gros points noirs en la matière. Comme la rappelé Tony Estanguet, le retard de livraison des lignes 16 et 17 du Grand Paris Express (GPE) prive Paris 2024 de deux lignes de métro prévues pour être accessibles et a contraint le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques pour conserver 100 % des sites de compétitions desservis par des moyens de transport accessibles. Rappelons qu’à l’heure actuelle, seule la ligne 14 du métro de Paris est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR) dont font partie les personnes en situations de handicap. Une seule ligne sur les 16 que compte la capitale à l’heure actuelle, autant dire qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir.